À propos
LES RENCONTRES ASPA 2021
Les RENCONTRES ASPA 2021 se sont déroulées du samedi 11 au dimanche 19 septembre 2021. Dix artistes sculpteurs et peintres ont été invités à présenter leur démarche.
Art et Transcendance
Les Rencontres ASPA organisées chaque année en septembre à La Chapelle de l'Oratoire, rue Joseph Vernet à Avignon, invitent les artistes retenus à exprimer leur conception de la transcendance à travers leur travail.
Un documentaire retrace le déroulement des Rencontres ASPA de septembre 2021 :
Les artistes de 2021
Stephan KRAJIC
Sculpteur, auteur et artisan de changement, Stephan Krajcik offre un regard sur le thème de l’initiation et de la transformation. Son œuvre invite le spectateur à s’envisager dans le mouvement, dans une métamorphose…
« L’art nous rend humain. C’est à partir de cette croyance que j’explore depuis plus de 25 ans la sculpture à travers le modelage de l’argile.
Comment rendre vivante la terre ? Comment lui transmettre mon message ? Comment communiquer avec elle pour qu’elle soit fidèle à mon élan artistique et imagerie interne ? »
*
DJAMILA HANAFI
Djamila HANAFI développe depuis 1991 une démarche artistique en sculpture, sculpture comme forme, comme structure, comme lieu. Dans ses installations germe la question humaine. Une histoire humaine autant qu’artistique. A travers les thèmes de l’origine, du jardin ou du corps, les images se construisent et se conjuguent dans un décor de terre – concept spatial ou extrême matière. Elles se confondent et se multiplient dans un mouvement singulier, loin du centre.
Aujourd’hui, son travail aborde de nouvelles formes, abstraites, minimalistes, où se dessinent des espaces composés de figures géométriques.
SYBILLE FRIEDEL
La calligraphie chinoise peuple les oeuvres de Sybille Friedel, qu’elles soient toiles, sculptures ou installations. Le long apprentissage de cette technique et de cette pensée orientales se manifeste à travers les notions de mouvement et de geste, centrales dans la pratique de l’artiste.
« L’œuvre de Sybille Friedel a cette vertu de désigner en s’abstenant de nommer, de suggérer en disparaissant pour délivrer un je ne sais quoi de précis, de large, d’infini peut-être – une présence - ce qui a pour effet de raviver le courage, de magnifier le goût de vivre induit par cette manière de contempler la beauté du monde. »
(Edith de la Héronnière)
JEAN-LOUP DUPIN
Mon travail consiste à mettre en perspective l'existence et le temps.
Le temps perd de sa subjectivité pour devenir tangible.Ce n'est pas le temps qui passe mais le temps qui est. Une ride n'est pas un effet du temps, c'est le temps lui-même.
Obsolescence programmée
Spirale effectuée avec un tampon à archiver.
Papier fragile évoquant l'évanescence.
Tous les jours d’une vie s’étalent sous nos yeux, chacun symbolisé par un chiffre (tampon à archiver) et non plus une date. Comme les cernes d’un bois, les chiffres s’entremêlent, se superposent.
Les jours se ressemblent sans qu’on puisse les distinguer.
Les dates oscillent entre souvenirs et archives.
Seules les cernes témoignent du temps passé.
C'est un travail introspectif facilité par la répétition. Les souvenirs apparaissent et disparaissent aussitôt. Les chiffres témoignent d'une vie passée, mais ils ne parlent pas, ils ne résistent pas au temps.
Que représente notre existence ?
Que sommes-nous face à l'instant ?
*
ODILLE DE FRAYSSINET
Odile de Frayssinet : des architectures hiératiques. Mais sans aucun indice rituel, et sans usage, alors même que l’on sent l’appel aux mémoires, que l’on voit ces stèles figées, des élytres, pourtant, recelant l’envol, souples et fermes à la fois, dans leur tissage de polypropylène enduit jusqu’à l’élégance. Odile de Frayssinet répare la contrition de ceux qui s’affligeraient de ne pas croire : l’évacuation du sacré ne nous englue pas dans la stupide banalisation d’un monde d’objets, elle ouvre à une valeur de remplacement.
Dressée dans l’évidence qui nous touche avec la rapidité du feu dans le bois sec, la sculpture nous montre capables d’attention. Loin des prétentions du sage, l’amateur d’art ne se sait aucun pouvoir, il endosse sa pauvreté spirituelle, et regarde un geste social.
*
PATRICE BODART
L’Homme dans le Chaos : Un corps replié sur lui-même dans un univers qui semble représenter son monde intérieur. L’Homme paraît vulnérable. Aucune expression n’apparaît. L’intime est caché.
Le fond devient ensuite présent et donne une partie des interrogations de l’homme. Solitude, terre en désolation, où aller ? … Le corps n’est pas dans un monde clos. Il est dans l’infini du fond. Il ne peut s’en réchapper. La chair s’exprime. Rien de visible n’arrive.Les dernières représentations seront le fruit d’une lente gestation qui aboutira à rendre palpable une émotion ou des forces qui ne le sont pas.
Le corps visible affronte les puissances de l’invisible. Les puissances de l’avenir. La force du temps. L’appel spirituel et la douleur dans ce corps vont s’accoupler pour former une énergie, une force intérieure qui soulèvera l’Homme. Le corps s’ébranle d’abord, puis se projette en l’air. Il est entre deux mondes. Il est dans un passage…
Le corps se déstructure dans l’effort, la douleur, l’angoisse, … Cette représentation est un mouvement exécuté en un seul geste. L’arrière-plan reste immobile. L’Homme est à l’écoute d’une force qui l’a saisi pour aller vers une clarté supérieure.
MARIE-CHRISTINE
MOULY
" Dans la Transcendance, j’éprouve cette idée de dépassement, d’élévation, toujours plus haut. Je l’exprime par le mouvement.
C’est aussi un chemin vers la lumière, une ouverture vers l’infini.
Je recherche donc des contrastes, car, sans ombre, pas de lumière ; j’ai en mémoire les clairs/obscurs de Rembrandt, ceux de Georges de la Tour, de Murillo ou de Turner.
C’est une envolée des Ténèbres vers la Lumière. Le vrai sujet de mes tableaux, c’est elle. Je laisse au spectateur, le soin de la suivre pour la rejoindre.
La Transcendance, pour moi, c’est également, la couleur, la chaleur, comme un buisson ardent, avec brasier et incandescence.
Sublimer la Transcendance, avec des pigments et de l’eau … quel défi ! "
*
pierre huarD
Fils de sculpteur, Pierre Huart a fait de son métier de forgeron un art. Et accède à la spiritualité à travers sa passion.
Son atelier de Flée (Bourgogne) est devenu peu à peu un lieu original d’exposition d’œuvres personnelles témoignant de la recherche spirituelle de cet artiste dont la culture est fortement imprégnée de mysticisme et de religiosité.
« J’aime les crucifix et j’en possède plusieurs. D’abord, je regarde le personnage central et ensuite, je m’intéresse à la façon dont il a été représenté et mis en forme par le sculpteur. J’en ai forgé aussi ; là, j’en ai réalisé un petit que j’ai fabriqué avec du bois et j’ai gravé dessus le “petit bonhomme», explique-t-il en montrant aussi d’autres œuvres mêlant le bois et le métal.
*